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Visites privées

« Irène House » : La déco vintage à Metz

Publié le 09 mai 2013

Une jeune parisienne, Sara Guedj, s’est exilée à Metz avec son compagnon dans une grande bâtisse de 250 m2. Les deux passionnés d’architecture et de design se sont lancés le pari de créer la maison de leur rêve, une demeure assez grande pour accueillir les pièces de créateurs qu’ils aiment. Ils ne cachent pas leur penchant pour le design des fifties, sans négliger pour autant des pièces contemporaines.

« On cherchait un espace où l’on pourrait mettre notre collection », explique Sara Guedj, jeune trentenaire passionnée par l’art contemporain qui a lancé en octobre 2012 son entreprise. Irène Irène propose des objets vintage retapés à prix abordable, signés ou non. Depuis son lancement, sa petite entreprise évolue et s’oriente de plus en plus vers les projets de décoration intérieure, des relooking et chantiers déco. « Dans mon parcours professionnel dans l’art contemporain, j'ai souvent entendu dire que telle ou telle pièce « ne valait rien». Mais non les objets ne valent pas rien si on sait les mettre en valeur.» Ses bons plans de brocante ? Elle déniche ses pièces un peu partout mais arpente plus particulièrement l’Est de la France, situation géographique oblige et peut partir au fin fond de la Lorraine, en Belgique, en Allemagne ou Luxembourg pour trouver ses trésors. « La richesse d’un intérieur c’est son histoire. J’aime mixer pièces contemporaines et objets vintage, quand les choses ne sont pas lisses. Je pense qu’il faut surtout éviter le total look en déco, quelque soit le style. Aller chercher des pièces rétro, en bon état, c’est une bonne façon de ne pas tomber dans l’uniformisation des intérieurs ». Sara Guedj nous fait la visite privée de son intérieur.

« La table à manger a été construite avec de vieilles poutres qui servaient de support au plancher du dernier étage, et un piètement moderne. L'ilot central renferme notre four, nos plaques de cuisson. Le réfrigérateur, le congélateur et le lave vaisselle sont encastrés. L'arbre central est directement relié à la terre. Nous avons creusé dans les fondations pour laisser les racines vivre leur vie. Le sol a été recomposé à partir du vieux parquet que nous avons trouvé dans la maison, nous l'avons entièrement déparasité, déclouté, resculpté, réassemblé sur place puis repeint à la peinture de parking. » « Le meuble en Inox est une étagère traditionnelle indienne. Cette pièce nous fait penser aux sublimes oeuvres de l'artiste Subodh Gupta qui travaille beaucoup l'Inox.
Les suspensions en Eternit de Michel Charlot sont un petit clin d'oeil au matériau assez dangereux dont le toit était composé, que nous avons dû faire enlever par une équipe de désamianteur. L'Eternit d'aujourd'hui n'est plus du tout toxique et cette marque a travaillé avec de jeunes designers pour changer d'images. Ces lampes sont nées de cette collaboration. Le lustre en sauts, c'est Breaded Escalop, un collectif viennois très drôle! Autour de la table, une collection de chaises: Guariche, Saarinen, Eames sont représentés. Les tabourets de bar sont de Konstantin Grcic.  Les murs sont recouverts de papier aluminium alimentaire. Les céramiques d'Allemagne de l'Ouest des années 1950 côtoient une oeuvre de Laurent Gueneau, une et une ancienne image de montagne. »

Oeuvres au mur de Chloé Julien et Etienne Bardelli. Canapé de Finn Juhl, fauteuil de George Van Rijk, tissus du canapé de Sarah Morris pour Maharam et Missoni.


Dans le Salon une très belle pièce de Valérian Goalec de la galerie Artisan Social Designer, au dessus un lithographie de Julien Discrit.

Le miroir est d'Emile Stejnar, du design viennois des années 1950. Le tapis est Ikea, et le petit tabouret est IrèneIrène.

Une pause lecture sur notre mezzanine, sur un fauteuil vintage recouvert de Liberty, on pourra lire le catalogue de Taryn Simon ou la biographie de Josef et Anni Albers.

Une image de David De Beyter, une collection d'opaline, deux vases de Hella Jongerius pour Ikéa, un vase d'Alessandro Mendini, un verre à orangeade en céramique de Capron, le maître de Vallauris, et le premier vase des frères Bouroullec pour Capellini. Le tout sur un buffet en formica vintage.

La chambre à la déco tropicale. Le Low Pad de Jasper Morrison, les lampes de chevet pélican et les tables des chevet Mini Parpaings de Martin Szekely pour kreo. Le meuble à tiroirs et le lit sont des Ikea PS. Le tapis est de Natalia Bienkowska. Et les chauffeuses en rotin sont des pièces vintage."

En savoir plus : www.ireneirene.com